Une étape importante de la production de l’osier : l’écorçage.
Cette étape consiste à « blanchir » les brins d’osier, c'est-à-dire enlever l’écorce de chaque brin. L’osier blanc est de meilleure qualité, il résiste mieux dans le temps, moins sensible aux insectes, adapté à plus de fonctions…bien qu’aujourd’hui, l’osier dit « brut » (séché avec l’écorce), plaît beaucoup au public (variété des couleurs, aspect plus sauvage…).
Voici un exemple très simplifié de cette étape, qui n’a rien
à voir avec le travail de l'osiériculture (culture de l’osier, un mot à replacer en société), qui,
heureusement est aujourd’hui mécanisé.
Quant-à-moi, j’ai planté un « jardin d’osier »
avec une petite dizaine de variétés, pour avoir un choix d’écorce de textures
variées, l’écorce étant ma matière 1er principale.
J’attends donc 3 /4 ans que la souche produise des
perchettes (brins de grosse section, utilisés traditionnellement pour faire les
sous-anses de panier). La coupe s’effectue lorsque les feuilles sont tombées,
après quelques bonnes gelées. Je trie les branches par variété et les lie en
bottes. Chaque botte est mise au routoir.
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mise au routoir (ici dans le lavoir du village, le luxe !) |
décoller l'écorce sur tout la longueur |
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finition des cimes au ciroir |
Le ciroir est un peigne métallique qui racle la peau, on coince le brin, et l'on tire fermement.
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séchage des perchettes, ici des brins de 3 m |
séchage des bandes d'écorces |
On voit au premier plan les radicelles, l'épaisseur de l'écorce au pied et le blanc crème de l'intérieur de la peau.
Après séchage complet, mise en botte et stockage à l'abri.
L'écorçage peut se faire ainsi sur de jeunes branches, à peu près pour toutes les essences de bois. Toujours procéder à la montée en sève.
Bonne semaine. BM
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